LE 10 AOUT 1914
Aujourd'hui, le pilonnage des forts continue.
Von Bülow rappelle la situation réelle à l’O.H.L. « tous les forts, sauf Barchon, sont encore au pouvoir de l’ennemi. Aussi longtemps que les forts ne seront pas tombés, la traversée de Liège est inexécutable ».
Le General der Kavallerie Karl von Einem (10e C.A.) est chargé de commander «l'Armée de siège ». Outre 120.000 hommes, il compte 42.000 chevaux et 500 pièces d’artillerie. Un train de 120 essieux, porteur des mortiers de 420, part de Essen et arrive en gare de Herbestahl à 23h, mais ne peut poursuivre plus avant : le tunnel a été obstrué par plusieurs locomotives. Il faut toute la nuit aux pionniers pour déblayer la voie.
Au fort de Pontisse, les officiers sont épouvantés par l’ampleur des dégâts : un fossé est entièrement rempli de gravats et deux
canons de 150 sont fortement endommagés et les tourelles sont désaxées. Toute la journée, le fort subit le tir de dix canons tonnant sans arrêt.
Dans la matinée, un groupe d’éclaireurs signale un rassemblement de troupes allemandes à Dalhem près de Visé. Le fort peut tirer et disperser la colonne et même détruire une
batterie de 210.
Le
fort de Fléron pilonne celui de Barchon, aux mains des Allemands. Les artilleurs réussissent à détruire une batterie allemande qui pilonnait le fort d’Evegnée. Comme le commandant du fort a été averti de l’arrivée de l'Armée de siège, il pilonne tour à tour Julémont, Romsée, Micheroux, Retinne, où les troupes allemandes sont signalées
Le fort de Loncin essuie plusieurs projectiles allemands mais riposte, faisant taire les pièces allemandes.